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Investir dans le private equity : tout ce qu’il faut savoir

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Sommaire

Le private equity est devenu en quelques années l’une des solutions d’investissement les plus recherchées par les investisseurs souhaitant accéder à des rendements élevés, soutenir l’innovation et diversifier leur patrimoine au-delà des marchés financiers traditionnels. Longtemps réservé aux institutionnels, il s’ouvre désormais aux investisseurs individuels grâce à de nouveaux véhicules d’investissement. Ce guide complet vous accompagne pour comprendre, choisir et réussir votre investissement en private equity.

Qu’est-ce que le private equity ?

Définition et fonctionnement du private equity

Le private equity (ou capital-investissement) consiste à investir dans des entreprises non cotées en bourse. L’objectif est d’accompagner leur développement, leur transformation ou leur transmission afin de générer une plus-value importante lors de la revente.

Le fonctionnement repose généralement sur :

  • la sélection d’entreprises à fort potentiel,
  • l’apport de capital par un fonds d’investissement,
  • l’accompagnement stratégique,
  • puis la sortie (revente, IPO, fusion…).

Le private equity est donc une classe d’actifs orientée vers le long terme, où la création de valeur repose sur la croissance de l’entreprise financée.

Types de private equity (capital-risque, capital développement, capital transmission)

Le private equity se décline en plusieurs catégories :

  • Capital-risque (venture capital) : financement des start-ups, entreprises innovantes ou en phase d’amorçage. C’est un segment risqué mais à fort potentiel.
  • Capital développement (growth) : investissement dans des entreprises déjà établies cherchant à accélérer leur croissance. Rendement attractif avec risque intermédiaire.
  • Capital transmission (buyout) : rachat d’entreprises matures, souvent via un effet de levier (LBO). C’est le segment le plus structuré et l’un des plus rentables historiquement.

Pourquoi et comment investir dans le private equity ?

Avantages et risques liés à l’investissement en private equity

Les avantages du private equity sont nombreux :

  • Rendements potentiellement supérieurs à ceux des classes d’actifs traditionnelles,
  • Faible corrélation avec les marchés financiers,
  • Participation à des projets entrepreneuriaux réels,
  • Accès à une création de valeur non visible sur les marchés cotés.

Mais il existe aussi des risques, qu’il faut bien mesurer :

  • Illiquidité, car l’argent est immobilisé plusieurs années,
  • Risque de perte en capital,
  • Dépendance à la capacité du gestionnaire à bien sélectionner les entreprises,
  • Cycles longs et incertains.

Conditions d’accès et profils d’investisseurs

Pendant longtemps, le private equity était réservé aux investisseurs professionnels, aux fonds souverains et aux grands acteurs institutionnels comme les assureurs ou les caisses de retraite. Mais la situation a évolué : grâce à la démocratisation des produits financiers, il est désormais accessible à un public beaucoup plus large.

Plusieurs véhicules ont permis cette ouverture :

L’assurance-vie, qui propose de plus en plus de supports en unités de compte dédiés au private equity.

Les fonds professionnels accessibles (FPCI, FCPR, etc.) avec des tickets d’entrée parfois réduits.

Les plateformes digitales, qui permettent d’investir directement dans des entreprises ou dans des fonds avec une transparence accrue et un suivi simplifié.

Le private equity s’adresse en priorité aux investisseurs ayant un horizon long terme et souhaitant diversifier leur patrimoine. Il convient particulièrement aux personnes capables d’accepter une immobilisation du capital sur plusieurs années. Ce type de placement est également pertinent pour ceux qui cherchent à augmenter leur rendement global, tout en renforçant leur exposition à des actifs moins sensibles aux fluctuations boursières.

Il n’est cependant pas recommandé aux investisseurs ayant besoin de liquidité rapide ou présentant une aversion au risque élevée. Une bonne compréhension du fonctionnement des fonds et des risques associés est indispensable avant de se lancer.

Les différentes façons d’investir en private equity (fonds, club deal, plateformes en ligne)

Le private equity peut être abordé de différentes manières, selon le niveau d’implication souhaité, le montant investi et les connaissances de l’investisseur.

La méthode la plus courante est l’investissement via des fonds de private equity. Ces fonds regroupent plusieurs investisseurs et sont gérés par une équipe professionnelle qui sélectionne, accompagne et revend les entreprises. L’avantage principal est la diversification, car un fonds investit généralement dans plusieurs sociétés, ce qui réduit l’exposition au risque individuel.

Les club deals constituent une alternative plus ciblée. Il s’agit d’investir collectivement dans une seule entreprise ou un petit nombre de projets. Cela permet de bénéficier d’une plus grande visibilité sur l’entreprise ciblée et d’un contrôle plus direct, mais la diversification est plus faible. Ce type d’investissement s’adresse plutôt à des investisseurs qualifiés et avertis.

Enfin, les plateformes en ligne démocratisent fortement l’accès au private equity. Elles permettent d’investir dans des entreprises, des start-ups ou des fonds à partir de montants beaucoup plus modestes. Elles offrent également une transparence accrue, un suivi digitalisé et un accès à des informations détaillées sur les projets. Leur montée en puissance rend le private equity plus accessible que jamais.

Pour aller plus loin : accompagnement gestion de patrimoine

Étapes et conseils pour réussir son investissement en private equity

Critères de sélection des fonds et entreprises

La sélection d’un fonds de private equity est l’étape la plus déterminante de la performance future. Contrairement aux marchés cotés, où l’on peut facilement diversifier ses investissements, un fonds de private equity engage l’investisseur sur plusieurs années. C’est pourquoi il est essentiel d’évaluer avec précision plusieurs critères clés.

L’un des éléments les plus importants est la performance historique du gestionnaire. Même si les performances passées ne garantissent pas les performances futures, elles permettent d’identifier un track record solide, une stratégie cohérente et une capacité avérée à créer de la valeur dans différentes conjonctures économiques. Les meilleurs gestionnaires présentent généralement des performances régulières, une gestion du risque maîtrisée et une forte discipline d’investissement.

Ensuite, la capacité du fonds à sourcer des opportunités exclusives est déterminante. Les fonds les plus performants accèdent souvent à des deals que d’autres ne voient pas, grâce à un réseau d’entrepreneurs, de banques d’affaires ou d’investisseurs institutionnels. Plus un fonds a accès à des dossiers de qualité, plus les probabilités de rendements élevés augmentent.

La qualité de l’équipe de gestion est également un critère majeur. Un bon gérant combine expertise financière, connaissance sectorielle, expérience opérationnelle et capacité à accompagner les dirigeants des entreprises financées. Une équipe stable, avec un historique commun, est généralement signe de maturité et de solidité.

Il faut également analyser la stratégie du fonds : capital-risque, capital-développement, buyout, secteur spécialisé (santé, tech, industrie, énergies renouvelables…). Chaque stratégie répond à des niveaux de risque et des objectifs de rendement différents. Un investisseur doit choisir un fonds en cohérence avec son profil de risque et son horizon d’investissement.

La diversification du portefeuille constitue un autre élément essentiel. Un fonds bien diversifié sur plusieurs entreprises, secteurs et zones géographiques réduira naturellement le risque global, sans sacrifier le potentiel de rendement.

Enfin, il ne faut jamais négliger les frais appliqués : frais d’entrée, frais de gestion, carried interest… Ils varient selon les fonds et peuvent impacter significativement le rendement net. Les frais élevés ne posent pas forcément problème si l’équipe délivre une forte surperformance, mais ils doivent être maîtrisés et transparents.

Une analyse rigoureuse, combinant performance passée, qualité de l’équipe et cohérence stratégique, augmente fortement les chances d’obtenir un rendement attractif sur le long terme.

Horizon d’investissement et liquidité

Le private equity est un investissement par nature long terme. La plupart des fonds exigent un horizon de 5 à 10 ans, parfois davantage, car la création de valeur repose sur la transformation progressive des entreprises financées. Ce délai correspond au temps nécessaire pour mener un plan de croissance, consolider un marché, optimiser les opérations ou préparer une revente.

En raison de cette durée, il est primordial d’investir une somme immobilisable sans conséquence sur votre budget personnel ni sur vos projets à court terme. Le private equity ne doit jamais être financé avec de l’épargne de précaution ni avec un capital dont vous pourriez avoir besoin rapidement.

La question de la liquidité est centrale : les parts de fonds ne sont généralement pas revendables avant la fin du cycle d’investissement. Contrairement aux marchés financiers classiques, il n’existe pas de marché secondaire large, même si certaines plateformes commencent à émerger. Cette illiquidité représente un risque, mais elle fait également partie de ce qui permet au private equity d’offrir des rendements supérieurs, car elle évite les fluctuations spéculatives des marchés cotés.

Comprendre l’horizon d’investissement et accepter l’illiquidité sont deux prérequis fondamentaux pour investir sereinement dans le private equity.

Pour aller plus loin : découvrez les solutions pour optimiser sa fiscalité

Suivre et gérer son investissement

Bien que le private equity soit un investissement majoritairement piloté par des professionnels, cela ne signifie pas qu’il faille adopter une posture passive. Un bon suivi renforce la compréhension des cycles, permet d’anticiper les distributions et aide l’investisseur à ajuster son allocation globale.

Il est recommandé de suivre attentivement les rapports trimestriels transmis par les gestionnaires. Ces documents retracent l’évolution du portefeuille, les événements marquants, les performances financières, les nouveaux investissements et les perspectives. Ils donnent également une visibilité sur la stratégie opérationnelle menée dans les entreprises.

Ensuite, il est essentiel d’évaluer les performances régulièrement, non seulement en valeur absolue, mais aussi par rapport aux objectifs fixés par le fonds, à la conjoncture économique et au marché du private equity global. Une performance temporairement faible n’est pas forcément problématique, car le private equity évolue sur un horizon long.

Un autre conseil clé est de diversifier ses investissements sur plusieurs millésimes. En s’engageant dans plusieurs fonds lancés à des années différentes, l’investisseur lisse les risques liés aux cycles économiques et optimise ses chances d’obtenir un rendement moyen élevé.

Enfin, faire appel à un expert permet d’accélérer la compréhension du marché, de sélectionner les fonds les plus prometteurs, d’éviter les pièges et d’accéder à des opportunités parfois réservées à des investisseurs avertis. Un accompagnement professionnel apporte une réelle valeur ajoutée, surtout dans un domaine aussi exigeant que le private equity.

Quel rendement pour le Private Equity ?

En moyenne 8 à 15 % par an, parfois plus selon les fonds.

Souvent entre 5 000 € et 100 000 €, selon les fonds et les plateformes.

Le secteur est en croissance, porté par l’innovation et les PME ; il devrait continuer à se développer.

Ce n’est généralement pas possible ; l’argent est bloqué 7 à 10 ans. Parfois un marché secondaire existe mais sans garantie.

 

Oui, via certains dispositifs (ex. réduction IR PME, PEA-PME, fonds fiscaux), mais cela dépend du type de support.

Ce qu’il faut retenir

Le private equity est un investissement puissant pour diversifier son patrimoine et rechercher un rendement supérieur, à condition d’en maîtriser les particularités. Il s’adresse aux investisseurs ayant un horizon long terme, capables d’accepter une certaine illiquidité et souhaitant participer à la croissance d’entreprises non cotées. La réussite repose sur la qualité du gestionnaire, la sélection des entreprises, et une stratégie diversifiée dans le temps. Bien maîtrisé, le private equity peut devenir un pilier solide de votre stratégie patrimoniale.

Le conseil d’un expert INOVÉA

« Pour investir sereinement en private equity, commencez par sélectionner des fonds reconnus, géographiquement et sectoriellement diversifiés. Privilégiez une stratégie progressive, répartie sur plusieurs années, afin de profiter des cycles économiques. Utilisez également les enveloppes fiscalement avantageuses comme l’assurance-vie lorsque cela est possible. Enfin, faites-vous accompagner pour analyser les risques et identifier les opportunités les plus prometteuses.« 

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